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Exposition 2008

Jacques Bouvot

Un proviseur déterminé

La détermination obstinée de Jacques Bouvot pour doter Savenay d’un lycée public à la dimension du XXIème siècle amènera toutes les parties (administration, Conseil Régional et Conseil Général) à décider d’affecter les locaux de l’Ecole Normale au lycée.

Il naît à Brest le 23 mars 1931, son père y est ouvrier à l’arsenal.

Les bombardements de Brest et le décès de son père, mort pour la France en 1943, ont marqué son enfance et sa scolarité. Après le baccalauréat (1ère et 2ème parties) mathématiques et technique spécialité ajusteur tourneur, il suit les cours des classes préparatoires de l’Ecole Navale. Il doit renoncer à intégrer cette école pour un problème de santé. Il est donc obligé de changer d’orientation et passe une licence de physique. Ce parcours atypique le conduit à enseigner :
Ø En 1959, à la faculté de Grenoble.
Ø En 1961 au lycée de Romans-sur-Isère dans la Drôme.
Ø En 1962 au Centre Pédagogique Régional de Grenoble.
Ø En 1963, au lycée technique et scientifique, Jules Siegfried, du Havre (professeur des classes de terminales et de techniciens supérieurs, président du jury au bac math et technique à Rouen).

En 1971, il opte pour les responsabilités administratives et devient censeur au lycée François 1er du Havre.

En 1974, il cherche à se rapprocher de sa Bretagne natale, il est nommé proviseur du lycée de Savenay, poste qu’il occupera pendant 16 ans.


En 1990, il devient proviseur de l’important lycée Paul Sérusier de Carhaix dans le Finistère, où il achève sa carrière en 1992.

A son arrivée à Savenay, 83 élèves fréquentaient le second cycle (seconde à terminale), et environ 400 le premier cycle (sixième à troisième). C’est alors que démarrent rue du Prince-Bois les travaux de construction du CES. Jacques Bouvot doit assurer le suivi des travaux en plus de ses attributions administratives. Durant toute cette année scolaire, l’ensemble des demi-pensionnaires et des internes prennent leurs repas à l’Ecole Normale, les cuisines du lycée étant en travaux.

A la rentrée 1975, la séparation lycée / collège est effective, les classes de la 6ème à la 3ème intègrent le collège Saint-Exupéry.

Le 1er janvier 1976, le lycée municipal devient lycée d’état auquel on donnera le nom de Jacques Prévert par la suite.

Jacques Bouvot résume la situation du lycée « Ni argent, ni agents au lycée à cette époque ». Les effectifs montaient en charge et le lycée connaissait le manque d’espace et de moyens. Le proviseur devait lui-même réparer les prises de courant dans les classes. Le plafond du hall constitué de plaques de polystyrène nécessitait une remise en état. Le Rectorat a pu payer le matériel de réparation mais le proviseur doit effectuer la pose pendant le week-end.
Dès l’ouverture du self au CES, au cours de l’année 1975-1976, les repas des lycéens se prennent au CES nouvellement construit. Les élèves internes du collège dorment au lycée. Un va-et-vient d’élèves s’effectue quotidiennement.
Par la suite, à la fin des travaux dans l’aile est du lycée, un accord est passé avec l’intendance de l’Ecole Normale qui accueille les lycéens pour les repas. L’internat du lycée est définitivement fermé en 1981.

La massification d’abord, mais aussi la réputation de l’établissement : résultats aux examens, stabilité du corps professoral et de l’administration, conduisent à une augmentation importante et régulière des effectifs qui pose à nouveau le problème de l’espace.

En 1983, les discussions s’engagent entre divers partenaires pour l’affectation des locaux de l’Ecole Normale qui doit rejoindre Nantes. La détermination obstinée de Jacques Bouvot pour doter Savenay d’un lycée public à la dimension du XXIème siècle amènera toutes les parties (administration, Conseil Régional et Conseil Général) à décider d’affecter les locaux de l’Ecole Normale au lycée. La fusion est effective en 1988.

En 1990, à son départ, plus de 900 élèves fréquentent le lycée Jacques Prévert de Savenay.

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