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EPS (1912-1942)

L’histoire 1905 - 1912

L’installation d’une Ecole Primaire Supérieure à Savenay (1ère partie)

extrait du fascicule n°1, 1984, JY.Martin


PREMIER ACTE / 1905-1907 : Un choix forcé

En 1905, il n’y a toujours pas d’E.P.S. à Savenay, ni même d’école primaire communale. C’est l’Inspecteur d’Académie qui écrit au maire, M. François TEXIER, que "le moment est venu, pour la ville de Savenay, de se préoccuper de la construction d’une école communale et d’examiner s’il n’y aurait pas lieu de créer une école primaire supérieure de garçons pour remplacer le cours complémentaire qui ne peut plus rester annexé à l’Ecole Normale". Il souligne, qu’en, effet, la commune de Savenay n’a pas d’école communale comme la loi l’exige et que, depuis l’existence de l’Ecole Normale à Savenay, c’est-à-dire depuis 1872, l’école annexée (on dirait aujourd’hui l’école d’application) sert d’école communale. De plus, l’Ecole Normale siège, à l’époque, dans les locaux vétustes et malsains de l’ancien couvent des Cordeliers.

L’Inspecteur d’Académie ajoute que "l’Administration de l’Instruction Publique, ainsi que le Conseil Général, ne veulent plus tolérer cette situation". Le Conseil Général exige que les crédits prévus pour la transformation des bâtiments de l’Ecole Normale ne servent pas à loger les enfants de Savenay, pas plus que ceux du cours complémentaire. Cette exigence est assortie d’une menace : celle du transfert de l’Ecole Normale à Nantes !...
[...]
Deux semaines plus tard, chacun a réfléchi aux avantages, mais aussi aux inconvénients : « la dépense est considérable et les avantages assez aléatoires » souligne M. DESMAS et il ne voit « aucune utilité à construire l’E.P.S. ». En effet, ce qui fait reculer les élus locaux, c’est le coût des deux écoles. Avec « une dépense semblable », argumente M. THIBAUD « on ne pourra plus effectuer les travaux projetés, tels que la route du Bois de la Moëre et l’élargissement de la rue de Lavau ».
«  On nous objecte », répond le maire, « que toutes les ressources de la commune de Savenay seront absorbées par la construction des deux écoles : communale et primaire supérieure (...) pour une dépense de 40.000 francs [compte tenu de la diminution due à la subvention de l’Etat], la commune a-t-elle avantage ou non à avoir son école primaire supérieure ? ».

De nombreux emprunts ont déjà été contractés lors de différents projets : chemins vicinaux, écoles maternelles... La construction des deux écoles alourdira la dette de Savenay et augmentera ainsi les charges de la population. Mais le maire fait ressortir que Savenay est, avec ses 21 « centimes additionnels » la ville la moins imposée de son canton et de celui de Saint-Nazaire. La plus favorisée, après elle, paie 26 « centimes ».

Finalement, un vote a lieu lors de cette séance. Sa proposition est adoptée par le Conseil. Les autorités concernées doivent maintenant donner leur accord. Aussi, le Conseil Départemental de l’Enseignement Primaire décide-t-il, dans sa séance du 23 janvier 1906, la création à Savenay :
"d’une école de garçons à 4 classes et d’une école primaire supérieure de garçons de plein exercice, dont le personnel se composera d’un directeur et de trois professeurs."

Deux ans plus tard, en décembre 1907, le Conseil Municipal apprend que le projet est approuvé. C’est par les arrêtés des 4 et 15 novembre que M. TEXIER lui annonce que « Monsieur le Ministre de l’Instruction Publique, des Beaux Arts et des Cultes a approuvé, en principe, la décision prise ». En même temps que l’autorisation de la construction de l’école communale et de l’école primaire supérieure, le Conseil Municipal apprend qu’il faudra soit pourvoir aux dépenses d’entretien pendant six ans - il ne bénéficierait alors pas de la subvention de l’Etat -, soit prendre en charge les dépenses d’entretien pendant trente ans -il bénéficierait ainsi de l’aide de l’Etat. Après examen, les élus locaux décident d’adopter la deuxième solution.

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